Ecrit par Célia Chaminade
Force est de constater qu’il est, de nos jours, de plus en plus difficile d’avoir des relations stables et durables. En effet, dans cette société de consommation, les habitudes sont davantage au changement de partenaire lorsque la situation est enlisée qu’à la remise en question, à la recherche de solution, à la patience et à la solidification.
Alors comment réussir à maintenir une relation pérenne aujourd’hui ?
La volonté
Tout d’abord, il faut se poser les bonnes questions et être sûr de vouloir avancer avec l’autre. Cela ne sert, en effet, à rien de chercher des solutions et d’agir si l’on a au fond plus envie d’arranger les choses et/ou si l’on pense que la personne ne nous correspond pas ou plus. Car ici, même une bonne communication n’y changera rien.
Cet article s’adresse donc aux personnes qui aiment encore profondément l’autre, qui sont désireuses de rétablir de l’harmonie et de la complicité dans leur couple, qui ont une vision commune des choses, mais qui n’arrivent pas ou ne savent pas communiquer au quotidien.
L’acceptation de l’autre avec sa différence
Il est tout d’abord fondamental de comprendre que nous ne sommes en réalité pas 2 dans la relation, mais finalement 4 avec chacun nos parties blessées que l’on appelle nos « enfants intérieurs ». Ces parties de nous ont pu vivre des choses douloureuses dans le passé et font que parfois, lors des échanges, ce n’est pas la partie adulte en nous qui réagit mais la partie enfant qui a été blessée et qui par réflexe va être davantage dans le repli ou la confrontation, dans l’interprétation ou dans les attentes selon les blessures qu’elle a essuyées.
La première étape est donc de comprendre et surtout d’accepter que chacun a sa vision des choses, sa “carte du monde” comme s’il voyait la vie à travers des lunettes différentes en fonction de son vécu, de son éducation, de sa religion, de ses coutumes, de ses croyances (ce qui lui a été transmis comme réalité dans son enfance ou à travers son parcours de vie et qu’il a intégré comme vérité).
Cela permet d’ajuster son discours et de froisser l’autre le moins possible en prenant en compte aussi sa réalité.
L’importance de la confrontation positive
La deuxième étape est d’intégrer qu’échanger sur ses besoins ou ses ressentis et poser ses limites dans un couple n’est pas quelque chose de négatif mais au contraire de constructif. Cela permet effectivement de se connaître davantage, de trouver des solutions ensemble, de renforcer la confiance et d’avancer.
Beaucoup de personnes ont peur du conflit. Or confrontation et conflit sont deux choses différentes. Confronter signifie dans l’inconscient collectif : défier, s’opposer. Or, si l’on prend la définition du terme dans le dictionnaire Le Petit Robert ce terme indique “Mettre en présence (des personnes) pour comparer leurs affirmations”.
Confronter l’autre positivement peut en effet être davantage échanger sur des points de vue, tenter de comprendre, de se faire comprendre et de trouver une solution gagnant-gagnant. Le conflit interviendra s’il n’y a pas d’écoute de l’autre ou si l’écoute est effectuée dans le but de répondre et non de comprendre. Il intervient également lorsqu’il y a une domination volontaire ou non de l’autre personne.
Exit ici le « tu » accusateur à tout va qui ne va pas mettre l’autre dans une posture d’écoute ni de recherche de solution mais qui va le faire se sentir jugé et pris pour cible.
La communication bienveillante
Il peut ainsi y avoir 2 types de démarches pour échanger dans la bienveillance.
Une première démarche consistant à faire une demande à l’autre. Pour cela, on peut commencer par la phase d’observation : Exemple : « Quand tu dis… ».
Puis la phase de description du sentiment : « je me sens… (émotions : peur, colère, peine etc.). Le besoin peut ensuite être exprimé : « j’ai besoin de sécurité, de soutien, d’amour, de compréhension, etc. » (mieux que “j’ai besoin que TU”). Vient ensuite l’étape de la demande : « serais-tu d’accord pour… ». La demande doit être précise, réaliste, actuelle, positive et ouverte (négociable).
La deuxième démarche peut reprendre les mêmes étapes en proposant à la fin une solution au lieu ou en complément de la demande : « je propose que… ».
Cette étape de proposition est d’autant plus impactante lorsque la personne explique l’intérêt pour les deux parties de suivre cette solution. L’objectif n’est pas de forcer l’autre, mais de lui expliquer ce que cela pourrait apporter de suivre cette idée.
Par la suite, l’important est d’écouter le point de vue de l’autre et de le confirmer pour montrer à l’autre qu’il est écouté et pris en compte. Puis l’on peut venir apposer son point de vue et échanger avec l’autre sur les ressentis de chacun. Enfin, les deux parties peuvent venir se positionner et prendre une décision sur la base de tous ces éléments.
Les compromis
L’idéal est de trouver un terrain d’entente, mais ce n’est pas toujours possible. Parfois l’un des deux devra faire un compromis tant que ça ne change pas qui il est et que cela ne remet pas en cause ses valeurs. D’autres fois, ce sera à l’autre de faire le compromis. Le principal est que cela soit équitable et que chacun s’y retrouve en terme d’épanouissement et de respect de soi-même.
Pour conclure, l’essentiel pour remettre de la communication dans son couple est d’avoir réellement envie de trouver des solutions et d’être à l’écoute de l’autre.
L’autre doit se sentir compris dans sa différence de fonctionnement, de personnalité et de ressenti. Puis, échanger en posant des questions, en étant dans un état d’esprit d’ouverture, de compréhension et de collaboration en respectant les 3 R : Respect de soi, Respect de l’autre et Responsabilité permettra une communication positive.
Chacun est en effet responsable de son bonheur et de sa vie et tous nos maux ne peuvent être remis sur le dos de l’autre. Chacun est également responsable de son bout de la relation ainsi que de ses mots et de ses actes pour une bienveillance la plus présente possible. C’est cette bienveillance quotidienne qui donnera au couple toutes les chances de perdurer et de s’épanouir.
par Célia Chaminade, coach de vie spécialisée en estime, confiance en soi et hypersensibilité
Lieu de consultation
Tour d'Aygosi Bat 5
67 cours Gambetta
13100 Aix en Provence
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