L’hypnose a cette particularité, elle permet de « débrancher » les automatismes.
Depuis notre plus tendre enfance nous « programmons » notre cerveau en fonction des expériences que nous vivons, des émotions que nous ressentons. Ainsi lorsque vous étiez encore un bébé vous avez fait l’expérience de l’équilibre puis celle d’avancer un pied puis l’autre. Vous avez expérimenter la position de votre corps lors de vos déplacements puis petit à petit vous avez « programmé » votre cerveau pour qu’il enchaine toutes ces étapes. Aujourd’hui vous avancez sans vous demander comment procéder. Je pourrai vous donner des dizaines d’exemples identiques parce que nous créons des programmes depuis le jour de notre naissance (et même avant).
« Apéro et café sont intimement liés à la cigarette, comment m’en débarrasser ? »
Cependant tous ces programmes ne nous rendent pas forcément un bon service. S’il est agréable de marcher ou conduire sans se poser de questions, ça l’est beaucoup moins lorsque nous sommes en stress dès que nous ne contrôlons pas une situation, quand systématiquement nous prenons une cigarette en même temps qu’un café, ou que l’on sabote tous ses entretiens d’embauche parce qu’on manque de confiance en soi. C’est pourtant bien une histoire de programme que l’on a mis en place au fur et à mesure de nos expériences de vie. « Même si je connais mon dossier par cœur, je bafouille dès que je dois le présenter à mes collègues. Et c’est de pire en pire » me rapportait une personne venue me consulter dans le cadre d’une prise de poste de manager. Quelques mauvaises expériences scolaires, renforcées par une exigence de réussite très forte de ses parents, ont été le terreau pour que le manque de confiance en soi et la certitude du jugement négatif de l’autre se mettent en place. Dès lors, elle s’est mise elle-même en situation d’échec, la répétition n’ayant plus qu’à renforcer un sentiment de banalisation « de toute façon c’est toujours comme ça, je ne vois pas comment ça pourrait changer »
L’hypnose, un outil au service du changement
Comme le révèlent les neurosciences, l’hypnose modifie nos processus cognitifs et sensoriels. Nous sommes souvent enfermés dans une façon de voir, l’hypnose va nous permettre de modifier notre point de vue. En induisant un changement de ressenti, ce qui n’était pas possible le devient. Vous devez prendre un avion mais rien que l’idée vous pétrifie sur place ? Vous allez passer votre permis de conduire pour la 3ème fois et rien que d’y penser vous terrifie ? 3 semaines avant, vous commencez déjà à mal dormir, à sentir votre gorge se serrer à chaque fois que vous imaginez la scène, votre cerveau est confus, vos idées sont embrouillées, vous allez même jusqu’à ressentir physiquement la peur (cœur qui accélère, chaud, froid ... ) Cet état sera d’autant plus intense que vous aurez déjà vécu de pareilles situations.
Alors comment sortir de ces schémas ?
Sous hypnose, le praticien vous mettra en contact avec des expériences agréables (le jour où vous avez eu votre BAC, où vous avez décroché votre premier job d'été, où vous avez fait du vélo sans roulettes …) et fusionnera vos ressentis (de fierté, de joie, de calme …) avec l’expérience virtuelle de la situation anxiogène. Le cerveau ne faisant pas la différence entre le réel et le virtuel, il accueillera cette expérience pour en faire un programme « positif ».
Sous hypnose, un objet, comme la cigarette par exemple, peut être lié à un dégoût, une situation autrefois pénible, liée à une sensation agréable … L’hypnose permet ainsi de défaire des associations pour en créer d’autres, plus bénéfiques.
L’hypnose a donc bien le pouvoir de nous transformer. En partant de nos propres expériences, de nos valeurs, de nos ressentis, les programmes, issus d’expériences négatives peuvent être désamorcés et remplacés par des schémas positifs et porteurs de nouveau sens.
Comment se déroule une séance d’hypnose ?
On peut parler de 3 phases, 3 temps différents.
En premier lieu, la phase d’induction durant laquelle le praticien va détourner l’attention de la personne pour après l’amener à focaliser cette attention sur un souvenir agréable. Tous les sens sont en éveil, les ressentis prennent le pas sur la conscience. Les interactions avec l’environnement se réduisent petit à petit, jusqu’à se couper de la réalité des perceptions auditives, tactiles, visuelles … La respiration et le rythme cardiaque ralentissent, le corps s’engourdi agréablement.
Ensuite vient la phase de « Transe hypnotique ». Le praticien va énoncer des suggestions, va utiliser des métaphores qui permettront d’induire les changements attendus. Pendant cette phase il peut aussi engager un dialogue, la personne pourra répondre par des paroles ou par des signes de la main déterminés en amont. Le praticien va se servir de tout ce qu’il sait du patient pour suggérer des images, des situations et introduire des injonctions qui amèneront le changement.
Enfin la sortie de transe va permettre à la personne de « revenir » ici et maintenant. Retrouver ses repères sensoriels de lieux, d’odeurs, de sensations. Il faut quelques minutes (parfois plus) pour reprendre contact et sortir du flou et des sensations vécues. Souvent nous sous-estimons la durée réelle de la transe hypnotique. Alors que l’on vient de passer 30 à 40 minutes en état de conscience modifiée, nous avons le sentiment qu’il s’est écoulé 10 minutes à peine. Puis vient un temps d’échanges sur les images et les ressentis. Parfois le praticien peut proposer quelques « devoirs » pour poursuivre le travail à la maison et s’approprier les outils proposés, tel l’ancrage bien-être par exemple.
Les clefs du changement sont en votre possession, ne reste plus qu’un pas à franchir : Prendre rendez-vous avec votre hypnothérapeute
Sources :
« Hypnose, le pouvoir de se transformer » de Betty Mamane, journaliste scientifique, publié dans Cerveaux & Psycho
« L’hypnose pour changer de point de vue » Professeur Amir Raz, université McGill Canada
Lieu de consultation
Tour d'Aygosi Bat 5
67 cours Gambetta
13100 Aix en Provence
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